Calendrier de Churchill : Quand voir quoi

Publié le 04 mars 2016 | Auteur Jillian Recksiedler

Churchill, village isolé sur la rive nord de la Baie d’Hudson au Manitoba, attire les amateurs de plein air et de nature. Il est possible de faire l’expérience du trio de merveilles naturelles de Churchill – nager avec des bélugas, photographier les aurores boréales et observer les querelles des ours polaires – au cours d’un seul voyage, selon la saison. Toutefois, si vous n’avez pas l’occasion de voir les trois phénomènes, croyez-nous, après une visite, vous voudrez revenir de toute façon. Chaque saison à cet endroit est bien particulière.

Person sits in own igloo, admiring Northern Lights over snowy landscape: A serene Arctic experience.

Quelque chose à voir : les aurores boréales

Quand y aller : février et mars

Il est deux heures du matin et il fait -20 degrés Celsius dehors. Le ciel nordique est dégagé et l’obscurité est totale. Une torsade vert fluorescent se déploie sur la toile de fond noire. Soudainement, c’est comme si quelqu’un venait d’allumer la lumière, et le ciel en entier s’illumine de banderoles vert émeraude. Churchill est un des meilleurs endroits sur la planète pour observer les aurores boréales en raison de son emplacement directement sous l’ovale auroral. Dame nature peut se donner en spectacle n’importe quelle nuit de l’année, mais le milieu de l’hiver offre les conditions célestes les plus claires pour optimiser vos chances. Choisissez votre mode d’observation : profitez d’une vue de 360 degrés sous un dôme auroral au Churchill Northern Studies Centre; inclinez votre fauteuil dans l’abri spécialement conçu Aurora Pod; admirez le spectacle depuis la plateforme d’un Tundra Buggy bien chaud sur le fleuve Churchill gelé; ou encore, visitez un écogîte isolé de Churchill Wild loin de la civilisation.

Faune à observer : les oiseaux

Quand y aller : mai et juin

N’oubliez pas vos jumelles et un guide pratique. Plus de 250 espèces d’oiseaux et de canards de l’Arctique nichent dans l’estuaire du fleuve Churchill sur la côte de la baie d’Hudson ou passent au-dessus pendant leur migration annuelle du printemps. Des visites terrestres guidées de pourvoyeurs comme Nature 1st accompagnent les ornithologues amateurs à leurs repaires locaux pour apercevoir des plongeons catmarins, des sternes arctiques, des eiders, des bécasseaux sanderlings, des pluviers, des labbes à longue queue, des oies des neiges et des mouettes. La mouette rosée est la plus rare de la liste. Si les conditions le permettent, une excursion en bateau est une façon plus audacieuse d’observer des oiseaux, tout en esquivant les floes.

Faune à observer : les bélugas

Quand y aller : juillet et août

L’été à Churchill accueille des hordes d’un mammifère blanc… mais ce n’est pas celui que vous croyez. La population de bélugas dans l’ouest de la baie d’Hudson est estimée à 58 000, et des milliers de ces animaux entrent à proximité des estuaires du fleuve Churchill et de la rivière Seal pour se reproduire et se nourrir. Des couinements et les sifflements distants ne tardent pas à se faire entendre, puis un béluga fantomatique surgit des profondeurs, frôlant l’embarcation ou ralentissant pour vous observer. Sautez dans un kayak pour ramer vers la baie d’Hudson. Vous aurez le souffle coupé lorsque vous vous rendrez compte que ces crêtes blanches sont en fait un troupeau de bélugas qui se dirige vers votre kayak. Des entreprises comme Sea North Tours offrent des excursions d’un jour pour observer les bélugas en bateau, en kayak ou même en planche à bras (!) avec les baleines. D’autres offrent des forfaits organisés qui s’étendent sur plusieurs jours pour faire l’expérience d’un safari d’été en Arctique à Churchill.

Faune à observer : les ours polaires

Quand y aller : de juillet à novembre

L’ours polaire s’approche en se dandinant et votre cœur s’emballe. Vous vivez toute une gamme d’émotions : vous avez envie de déguerpir, mais votre émerveillement vous cloue sur place. Une créature aussi paisible est-elle vraiment aussi féroce? Regardez un ours polaire dans les yeux en pleine nature, et vous serez transformé. Churchill est l’endroit le plus accessible pour observer les ours polaires.

Churchill est connue pour être la « capitale mondiale de l’ours polaire », et le type de toile de fond que vous recherchez pour observer les ours polaires dictera la période de l’année à choisir. Si vous rêvez d’observer des ours polaires dans un environnement enneigé, mettez le cap sur le nord en octobre ou en novembre. C’est à ce moment que la baie d’Hudson commence à geler et que la population d’ours se densifie. Des douzaines d’ours se rassemblent le long de la côte, juste à l’extérieur du périmètre de la ville, prêts à tisser des liens sociaux, à se quereller et à sauter sur la glace pour se régaler de phoques. Les amateurs de faune observent les ours en toute sécurité, du haut d’énormes véhicules adaptés à la toundra d’entreprises comme Frontiers North Adventures et Great White Bear Tours, tandis que les amateurs de sensations fortes peuvent marcher avec les ours dans des gîtes isolés de la toundra.

Polar bear lying in the green summer tundra near Churchill

Si vous n’aimez pas le froid, l’observation des ours polaires en été vous conviendra. Les mois de juillet et d’août gagnent en popularité chez les voyageurs venus voir des ours polaires, mais habituellement, il faut sortir très loin de la ville pour voir des ours polaires en grands nombres. En été, les occasions sont moins nombreuses qu’en automne. Le safari d’été du Lazy Bear Lodge est la seule aventure à offrir une excursion en bateau d’une journée complète le long de la baie d’Hudson jusqu’au célèbre Hubbard Point, où de nombreux ours polaires plongent dans l’eau pour se rafraîchir ou se roulent dans l’épilobe rose sur le littoral. Churchill Wild offre des excursions pour observer les ours polaires à deux de ses écogîtes sauvages. En ville, les ours en été sont souvent solitaires et discrets; vous pourriez en apercevoir en train de somnoler sur les rochers le long de la côte, repus des réserves de gras qu’ils ont accumulées en hiver de la pêche au phoque sur la glace.

Jillian Recksiedler, Travel Manitoba

À propos de l’auteur

Le fait d’avoir grandi en milieu rural dans les années 1980 explique mon penchant pour les excursions, les « vraies » cartes en papier et les couchers de soleil sur les prairies. Je ne me lasse jamais d’explorer mon coin de pays.

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