Le Manitoba, un territoire de tranquillité et de dépaysement pour Patrick Di Stefani

Publié le 27 septembre 2022

Entraineur des gardiens de buts de l’équipe de soccer de Winnipeg, le FC Valour, Patrick Di Stefani a fait du Canada son nouveau pays depuis son immigration, il y a 30 ans. Originaire de Belgique, ce féru de sport, de culture et d’histoire nous parle de son amour pour les lieux paisibles du Manitoba.

« J’ai immigré au Canada en 1992, et suis officiellement à Winnipeg depuis 2003, avec mon épouse. Grâce à ma carrière, j’ai pu voyager dans tout le Canada, mais je suis vraiment heureux d’habiter ici au Manitoba. C’est une province qui me permet à la fois de retrouver mes racines européennes, mais aussi de pouvoir couper totalement du monde urbain et bruyant de la ville en allant visiter une nature incroyable. »

Patrick Di Stefani profite de ce vaste territoire pour aller écouter le silence et l’environnement paisible du Manitoba : « On se rend vraiment compte que l’homme est petit, par rapport à cette nature qui évolue et qui vit, sans nous, peuplée d’animaux sauvages. Régulièrement, avec mon épouse, nous louons un chalet à Clear Lake pour quelques jours, pour réapprendre notamment à vivre de manière simple. C’est vraiment des expériences qui te font rendre compte que tu n’as pas besoin de grand-chose pour réussir ta journée et être simplement heureux. Puis ce sont souvent des moments qui poussent les gens à se retrouver et à se parler, de la vie, du passé et du futur. »

Le Manitoba, un terrain de jeu idéal pour visiter les grands parcs

Localisé à une heure de route à l’est de Winnipeg, le parc provincial du Whiteshell est un des lieux favoris de Patrick Di Stefani : « Avec mon épouse, nous nous rendons souvent dans ce parc qui présente l’avantage d’être proche de la ville. C’est un endroit vaste et paisible qui nous permet de couper complètement des réseaux et de vivre en communion avec la nature et la faune. »

« Avec mon activité professionnelle, je suis amené à voir beaucoup de monde et c’est vraiment ressourçant de pouvoir profiter de ces lieux hors de la civilisation. C’est également le cas du parc provincial des Chutes Whitemouth, situé à côté du Whiteshell. C’est une grande occasion d’apercevoir, le long de la rivière Whitemouth, des pélicans d’Amérique. C’est toujours surprenant de voir ces oiseaux dès le début de l’été au Manitoba, jusqu’à leur migration plus au sud de l’Amérique, pendant l’automne. »

Un endroit représentatif du relief peu « vallonné », mais magnifique, du Manitoba est le Parc de la Vallée-de-la-Pembina : « C’est un endroit fantastique situé à l’extrême sud de la province, près de la frontière avec les États-Unis », explique Patrick Di Stefani. « Pour y arriver, il faut rouler en direction d’une forêt sur une route très plate, et puis d’un seul coup, une grande vallée apparaît devant vos yeux, peuplée d’animaux sauvages, de végétations et de cours d’eau. C’est vraiment surprenant! Je conseille vraiment d’y aller à partir de fin septembre pour pouvoir y observer les couleurs extraordinaires de l’automne. »

Une ville qui n’oublie pas les activités européennes

Patrick Di Stefani aime également profiter des plaisirs culturels et historiques de la ville de Winnipeg : « C’est paradoxal, car autant, hors de la ville, j’aime profiter des grands paysages à perte de vue du Canada. Mais dans la ville, j’aime retrouver cette atmosphère européenne, qui me rappelle mes racines belges et italiennes. Par exemple, je vais souvent au restaurant italien Monticchio. On y retrouve une ambiance musicale et un esprit sportif très supporter, propre à l’Europe. Il y aussi des événements réguliers qui nous permettent de vibrer autour de cette température festive, comme Folklorama. »

« Les jours de match de mon équipe de football, le FC Valour, j’aime aller chez l’épicerie et restaurant De Luca’s, qui a ouvert une nouvelle location au sud-ouest de Winnipeg, sur le boulevard McGillivray. Je conseille également les boulangeries traditionnelles La Belle Baguette et À l’Epi de Blé. »

Même s’il s’estime très heureux de participer à des activités propres à la culture canadienne et métis, comme le Festival du Voyageur, Patrick Di Stefani aime donc se perdre dans les quartiers plus européanisés de la ville, comme la rue Corydon : « L’été, un bout de la rue est bloqué et des concerts sont organisés. Je dirais que j’ai besoin de retrouver cette atmosphère où mon histoire et mes origines s’identifient, comme la rue Corydon et le Café 22, par exemple. »

Une pandémie bien vécue

Que cela soit des lieux hors de la ville, mais aussi à l’intérieur de Winnipeg, comme le fameux Bois-des-Esprits, situé dans le sud de Winnipeg, Patrick Di Stefani nous parle du contexte particulier de leur découverte pendant la COVID-19 : « Assez étonnamment, j’ai découvert la majorité de ces lieux pendant les deux années de pandémie et de restrictions sanitaires. Avec mon épouse, nous avons réfléchi sur notre incapacité à aller dans des endroits très fréquentés. Nous avons donc décidé d’explorer le pays. Comme mon épouse est originaire du Manitoba, elle m’a servi de guide pour visiter ces endroits uniques. Un autre avantage est de ne pas pouvoir porter de masques durant nos voyages et découvertes. Dans un contexte comme celui-là, on se dit : Qu’est-ce qu’on peut bien retenir de positif? »

« Nous faisons donc partie des gens qui ont bien vécu la pandémie. Bien sûr, il nous manquait le lien social, mais découvrir la nature manitobaine nous a apporté beaucoup de bien au niveau de la santé mentale. Et puis l’avantage du Manitoba est de proposer des endroits qui peuvent être visités n’importe quand dans l’année. Chaque saison apporte son lot d’images uniques et de couleurs différentes. Je m’encourage moi-même à aller visiter ces lieux à la fois en été et en hiver, car les paysages sont complètement différents. »